Obligation vaccinale 2019 : Le Bilan après 1 an
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5 juillet 2019
2019-07-05
1 – CONTEXTE
• Face à une couverture vaccinale insuffisante pour certaines vaccinations, la réapparition d’épidémies et à la suite des recommandations émises à l’issue de la concertation citoyenne organisée en 2016, le ministère de la Santé a recommandé, en juillet 2017, d’élargir l’obligation vaccinale à huit vaccins supplémentaires chez les bébés de moins de 2 ans1.
• Ainsi, depuis le 1er janvier 2018, les vaccinations auparavant recommandées sont devenues obligatoires pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018, portant ainsi le nombre de valences obligatoires de 3 (Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite) à 11² :
CALENDRIER SIMPLIFIÉ DES RECOMMANDATIONS VACCINALES 20193

• L’objectif de cette mesure est de protéger la santé de tous les enfants et de lutter contre les épidémies qui réapparaissent en France, notamment en raison d’une couverture vaccinale insuffisante chez les bébés de moins de 2 ans1.
• Avant l'extension de l'obligation vaccinale, plus de 7 enfants sur 10 recevaient déjà l'ensemble des vaccinations inscrites au calendrier vaccinal4.
2 – OÙ EN SOMMES-NOUS ?
• Perception par les professionnels de santé5 :
Échantillon de 696 professionnels de santé (47,3% de médecins généralistes, 47,6% de pédiatres, 5,1% autres)
48,4% pensent que cette mesure a facilité l’acte vaccinal
46,6% pensent qu’elle n’a rien changé à la pratique de l’acte vaccinal
4,3% pensent qu’elle a compliqué la pratique de l’acte vaccinal
0,7% sans opinion
• L’opinion des français sur la vaccination6 :
Sur un échantillon de 1 000 français
- Confiance en la vaccination : +2% depuis 2016 (69% à 71%)
- Rapport bénéfice risque positif : +8% depuis 2017 (44% à 52%) avec +18% chez les 25-34 ans (21% à 29%)
• Sur les couvertures vaccinales :
Évolution des couvertures vaccinales pour au moins une dose chez le nourrisson
à l’âge de 6 mois7 :
Vaccin
|
Couverture 2017
|
Couverture 2018
|
Progression
|
Diphtérie Tétanos Poliomyélite Coqueluche
|
96,9%
|
97,9%
|
+1,0%
|
Haemophilus influenzae b
|
96,0%
|
97,7%
|
+1,7%
|
Hépatite B
|
99,7%
|
96,8%
|
+8,1%
|
Pneumocoque
|
94,0%
|
96,1%
|
+2,1%
|
Méningocoque C
|
43,0%
|
74,2%
|
+31,2%
|
Évolution des couvertures vaccinales pour au moins une dose chez le nourrisson à l’âge de 12 mois8 :
Vaccin
|
Couverture 2017
|
Couverture 2018
|
Progression
|
Rougeole Oreillons Rubéole
|
72,4%
|
75,0%
|
+2,6%
|
Références
1. Vaccination Info Service. https://vaccination-info-service.fr/Questions-frequentes/Questions-generales/Politique-vaccinale-en-France/Pourquoi-avoir-rendu-obligatoires-en-2018-huit-vaccins-supplementaires - accédé le 07/03/2019
2. Loi n° 2017-1836 du 30 décembre 2017 de financement de la sécurité sociale pour 2018
3. INPES - Vaccination : êtes-vous à jour ? http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1175.pdf accédé le 12/04/2019
4. INPES - Obligations vaccinales chez le nourrisson. http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1836.pdf accédé le 12/04/2019
5. Infovac - Enquête obligation vaccinale Juin 2018. https://www.infovac.fr/docman-marc/public/bulletins/2018/1460-lien-2-enquete-obligation-vaccinale/file - accédé le 12/04/2019
6. Leem et IPSOS -Observatoire sociétal du médicament 8ème vague. https://www.leem.org/publication/observatoire-societaldu-medicament-2018-ipsos-pour-le-leem-8eme-edition - accédé le 12/04/2019
7. Cohen R, et al. Impact of mandatory vaccination extension on infant vaccine coverages: Promising preliminary results. Med Mal Infect (2018) .
Sanofi Pasteur Europe S.A.S. au capital de 58 200 000 € - R.C.S. Lyon B 821 177 425 - FRAN000002743 – SAFR.SAPAS.19.02.0384a - Juin 2019
La médiation à la consommation
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7 mars 2019
2019-03-07
La médiation à la consommation
Depuis le 1er janvier 2016, les consommateurs peuvent faire appel gratuitement à un médiateur de la consommation, en vue de la résolution amiable d’un litige l’opposant aux professionnels. Ces derniers doivent, quant à eux, adhérer à un dispositif de médiation de la consommation et en informer leurs clients.
La médiation, qu’est-ce que c’est ?
La médiation de la consommation désigne un processus de règlement extrajudiciaire des litiges, par lequel un consommateur et un professionnel tentent de parvenir à un accord pour résoudre à l’amiable un litige qui les oppose, avec l’aide d’un tiers, le médiateur. Les pharmaciens d’officine sont soumis à ce dispositif de médiation de la consommation lors de la vente de produits commercialisés en officine autres que les médicaments et les dispositifs médicaux à usage humain. Il porte sur les litiges relevant du droit de la consommation comme par exemple l’absence d’affichage des prix ou le refus de remise d’un ticket de caisse.
Il s’agit donc d’une alternative à l’action judiciaire souvent longue et coûteuse. Le consommateur garde néanmoins la possibilité de saisir le juge si la médiation n’aboutit pas.
La médiation de la consommation est totalement gratuite pour le consommateur. Les coûts du processus sont entièrement supportés par le professionnel. Les parties peuvent se faire représenter par un avocat ou se faire assister par toute personne de leur choix, comme une association de consommateurs. Elles en supportent alors le coût éventuel.
Risques de sanction
Dans le cadre de ses contrôles réguliers, la DGCCRF peut être amenée à vérifier le respect des obligations auxquelles le pharmacien est tenu. Le fait de ne pas informer le consommateur du médiateur auquel il peut s’adresser peut être sanctionné. Outre une possible insatisfaction de votre client à qui vous ne pourrez pas proposer l’accès à un médiateur, vous risquez ainsi une amende administrative de :
-
3000 € si vous êtes une personne physique (profession libérale, auto-entrepreneur)
-
15000€ pour une personne morale (SAS, SARL, etc.)
Zoom sur les nouvelles vaccinations obligatoires
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4/24/18
24 avril 2018
2018-04-24
Elle avait été promise au début de l’été 2017 : l’obligation de vaccination contre 11 maladies pour les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018 est désormais effective. Comme précisé par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, « l’objectif de cette obligation est de rendre la confiance aux Français ».
Les onze pathologies concernées par cette mesure sont les trois pour lesquelles la vaccination est déjà obligatoire (diphtérie, tétanos et poliomyélite), auxquelles s’ajoutent les huit vaccinations pédiatriques jusqu’alors uniquement recommandées (coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie Hæmophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C). Avant l’âge de deux ans, quatre vaccins protégeant de ses 11 maladies seront donc administrés, répartis sur dix injections au total.
A noter que plus de 70% des enfants en France sont déjà vaccinés contre ces onze maladies.
Qui est concerné ?
Tous les enfants nés à compter du 1er janvier 2018. Selon l’article R 3111-8 du Code de la Santé Publique, les nouvelles obligations vaccinales seront exigées pour entrer ou rester en collectivité à partir du 1er juin 2018. Les modes de preuve du respect de l'obligation vaccinale sont précisées dans l'Art D 3111-6 : carnet de santé ou certificats de santé pour les enfant âgés de 2 ans ou moins ou sur un document remis par un professionnel de santé autorisé à pratiquer les vaccinations.
Les personnes ne possédant pas de carnet de santé devront quant à elles présenter un document remis par un professionnel de santé autorisé à pratiquer des vaccinations, attestant de la situation de la personne au regard des vaccinations obligatoires.
Les parents qui refuseront cette vaccination encourent en théorie, selon l’article 227-17 du Code Pénal) (« soustraction, sans motif légitime, par un parent à ses obligations légales au point de compromettre la santé … de son enfant ») jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
En cas de faux certificats établis par un médecin, les sanctions pour les parents qui en font usage (Art 441-1 du code pénal) peuvent aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Le médecin s’expose également à des sanctions pénales et disciplinaires dans le cadre du conseil de l’ordre des médecins, et, selon l’article 441-1 du Code Pénal, risque jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Vaccinations pédiatriques : Quels bénéfices ?
La vaccination apporte des bénéfices à deux échelons :
- individuel : la vaccination permet de préparer l’enfant à éviter la maladie s’il rencontre le pathogène. Les vaccins concernés par l’obligation protègent contre des maladies graves, potentiellement mortelles.
- collectif (immunité de groupe) : en évitant la multiplication du pathogène chez l’enfant vacciné, celui-ci ne peut pas contaminer les personnes de son entourage, en particulier ceux qui ne sont pas, ne peuvent pas être vaccinés (nouveau-nés, femmes enceintes, immunodéprimés) ou ne répondent pas à la vaccination.
Les données scientifiques montrent que l’administration de plusieurs vaccins en même temps n’a aucun effet néfaste sur le système immunitaire de l’enfant. Un rhume banal ou une affection de la gorge expose l’enfant à un nombre d’antigènes beaucoup plus important que les vaccins (1).
Le système immunitaire d'un nourrisson pourrait ainsi répondre à 10 000 antigènes administrés en même temps : en d'autres termes, si l'on administrait 10 vaccins simultanément, on n'utiliserait que 0,1 % de son système immunitaire (1).
Contre-indications
Il subsiste une possibilité pour le médecin de ne pas vacciner un enfant s’il existe une contre-indication médicale comme une hypersensibilité à l’un des composants des vaccins.
Les contre-indications peuvent par ailleurs être spécifiques aux vaccins Rougeole Oreillons Rubéole (nourrisson présentant un déficit immunitaire (inné ou acquis)) ou spécifiques aux vaccins hexavalents contenant la valence coqueluche (encéphalopathie d’étiologie inconnue, survenue dans les 7 jours suivant l’administration d’un vaccin coquelucheux (vaccins coquelucheux à germes entiers ou acellulaires).
Le certificat de contre-indication doit dans tous les cas mentionner la vaccination concernée.
Retrouvez le calendrier simplifié des vaccinations 2018 sur le site internet http://www.vaccination-info-service.fr/
(1) Sources :
Décret n°2018-42 du 25 janvier 2018 relatif à la vaccination obligatoire
Dossier de presse du 5 janvier 2018 : 11 vaccinations indispensables, obligatoires au 1er janvier 2018, Santé Publique France
M.A Dommergues Vaccinations : comment convaincre les hésitants ? Archives de Pédiatrie 2017;24:100-101
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